Quelles sont les idées reçues sur l’économie sociale et solidaire ?
La RSE comme pilier de l’économie des PME ? Intégrer une démarche environnementale et sociétale dans sa stratégie globale permet de booster son entreprise.
De plus en plus d’entreprises misent sur l’économie sociale et solidaire, qui regroupe des activités et des projets fondés sur des valeurs de partage et de développement durable. Pourtant, l’ESS reste bien souvent associée à des idées reçues. Des pensées tenaces qui peuvent parfois être négatives :
Idée reçue n°1 : C’est une économie peu rentable
Faux : Il y a un besoin de profit dans l’économie sociale et solidaire. Comme pour toutes les entreprises, il faut que ce soit rentable sinon cela ne peut pas fonctionner. Il y a certes une différence avec les entreprises « classiques », mais elle se situe au niveau de la répartition des bénéfices.
On privilégie les réinvestissements et non la répartition aux actionnaires. Il serait donc faux de penser qu’une entreprise de l’économie sociale et solidaire n’est pas rentable. Son résultat peut être positif ! D’ailleurs, on constate qu’elles ont souvent mieux résisté économiquement à la crise en comparaison à d’autres entreprises.
Idée reçue n°2 : Elle concerne seulement quelques activités spécifiques
Faux : On imagine souvent à tort que l’économie sociale et solidaire concerne seulement quelques domaines d’activités comme les entreprises de services ou aux entreprises qui proposent d’aider les personnes en difficulté.
Or, l’ESS ne repose pas sur l’activité, mais plutôt sur les valeurs que l’entreprise souhaite mettre en avant. Il peut s’agir du partage, de l’utilité locale, etc. L’économie sociale et solidaire n’est donc pas réservée à un type spécifique d’activité.
Idée reçue n°3 : L’Économie sociale et solidaire est marginale
FAUX : On pense que l’économie sociale et solidaire est un secteur marginal. Pourtant, c’est un secteur dynamique, qui engendre 100 000 emplois chaque année. De plus en plus d’entreprises font la démarche RSE. Il ne s’agit plus donc d’un secteur en marge bien d’un secteur innovant.
Idée reçue n°4 : il n’y a pas d’innovation dans l’ESS
FAUX : Il s’agit d’une idée reçue qui demeure totalement fausse. Et pour cause, en alliant le travail de l’entreprise, des acteurs territoriaux et des consommateurs, l’économie sociale et solidaire a pour but de répondre à des besoins sociaux nouveaux.
Elle permet notamment de travailler autrement à travers l’épargne. Il faut savoir que l’innovation est présente en permanence dans cette économie : il s’agit donc d’une innovation sociale !
Idée reçue n°5 : Les microstructures sont la règle
FAUX : on peut croire que les structures portées par les entrepreneurs sociaux sont des entreprises individuelles. Mais cela est faux, car il s’agit souvent d’une aventure collective.
Idée reçue n°6 : L’ESS est éloignée des réalités économiques
FAUX : Voilà une idée reçue qui n’est pas vraie. Contrairement aux acteurs du monde économique actuel, les acteurs de l’ESS ont plutôt une approche économique sur le long terme. Ils ne sont donc pas éloignés des réalités économiques auxquelles nous sommes confrontés. Au contraire, ils investissent dans des projets durables basés sur la pérennité et orientés vers le bien de la société et non vers le profit.
Idée reçue n° 7 : Elle repose sur les subventions de l’État
FAUX : La plupart des structures de l’économie sociale et solidaire reposent, en réalité, sur un modèle économique viable faisant appel à des financements privés. Les structures solidaires se développent grâce à des apports en fonds propres et de la dette. Leur activité est donc d’utilité sociale et prend le relais de l’action de l’État.
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