Comment se développe l'entrepreneuriat chez les femmes ?
De plus en plus de femmes sont tentées par l’entrepreunariat. Comment se développe l'entrepreneuriat chez les femmes aujourd’hui ? Qu’est-ce qui a été mis en place pour aider les femmes entrepreneuses ? On fait le point pour vous !
Les attitudes sociétales et les normes sociales empêchent certaines femmes de même envisager la création d’entreprise, tandis que des obstacles systémiques font que de nombreuses femmes entrepreneurs restent confinées à de très petites entreprises opérant dans l’économie informelle. Cette situation non seulement limite leur capacité de gagner un revenu pour elles-mêmes et leurs familles, mais restreint également leur vrai potentiel de contribuer au développement.
La suppression de barrières telles que les lois discriminatoires en matière de propriété et d’héritage, les lois coutumières, le manque d’accès aux institutions financières formelles, et les contraintes de temps dues aux responsabilités familiales et domestiques, pourrait offrir davantage de possibilités de croissance aux entreprises durables dirigées par des femmes.
Cela contribuerait ainsi à l’autonomisation des femmes et l’égalité des sexes ainsi qu’à la création d’emplois. Investir dans les femmes est l’un des moyens les plus efficaces d’accroître l’égalité et de promouvoir la croissance économique inclusive et durable.
Quelques chiffres sur l’évolution pour les femmes.
La France avait misé pour le changement il y a quelques années. En 2013, Najat Vallaud-Belkacem, alors ministre du droit des femmes, Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, et Fleur Pellerin, ministre en charge des PME, de l'innovation et de l'économie numérique s'étaient fixées comme objectif de faire passer de 30 à 40 % le nombre de femmes chefs d'entreprise d'ici à 2017.
En 2015, le ministère de la Famille, de l'enfance et des droits des femmes indique que la part de femmes créatrices d'entreprise s'établit à 38 %. Selon les services de la ministre Laurence Rossignol, le nombre de femmes entrepreneurs a également plus que doublé entre 2012 et 2015. À noter qu’en 2014, l'APCE relevait que 32 % des créations d'entreprises étaient réalisées par des femmes. Une tendance qui traduit le développement de l'entrepreneuriat féminin en France.
Si on remarque une nette amélioration, le bilan reste très nuancé selon l'association Femmes Chefs d'Entreprises. D'après les données communiquées, la part de femmes chefs d'entreprises s'établit à 25 % en 2017. En effet, même si le gouvernement affiche sa volonté de promouvoir l'entrepreneuriat féminin, il reste un long chemin à parcourir.
Quels avantages avec les nouvelles réglementations ?
La sous-représentation des femmes dans la conduite des entreprises est un préjudice pour l'économie français mais aussi européenne. Pour y faire face, l'Union européenne met à disposition des femmes entrepreneurs un ensemble d'outils extrêmement utiles pour développer leur activité.
Dans son plan d'action Entrepreneuriat 2020, l'Union européenne met à disposition des femmes entrepreneurs un ensemble d'outils extrêmement utiles pour développer leur activité.
Elle a confié notamment à la plateforme WEgate le rôle de centraliser toutes les informations et les ressources nécessaires pour aider les femmes à créer et développer une entreprise. On peut y trouver une mine d'informations comme l'accès au portail de financement de l'Union européenne ou le programme COSME qui aide les petites et moyennes entreprises à obtenir des emprunts.
À noter qu'à cette question de financement des petites et moyennes entreprises la Banque centrale européenne peut apporter un réel soutien grâce à son programme SAFE. Le Parlement européen a lui aussi organisé un réseau de « business angels » au féminin qui réunit plus d'une centaine de femmes investissant personnellement dans des start-up à potentiel et les accompagnant afin de les aider à émerger et à se développer.
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